Arias:
Hélas! enfant encore, Athanaël's aria from Thaïs
Hélas! enfant encore,
avant qu'à mon coeur la grâce ait parlé,
je l'ai connue... je l'ai connue!
Un jour, je l'avoue à ma honte
devant son seuil maudit je me suis arrêté,
Mais Dieu m'a préservé de cette courtisane,
et j'ai trouvé le calme en ce désert...
maudissant le péché
que j'aurais pu commettre!
Ah! mon âme est troublée!
La honte de Thaïs et le mal
qu'elle fait me causent une peine amère,
et je voudrais gagner cette âme à Dieu!
Oui, je voudrais gagner
cette âme à Dieu! à Dieu! à Dieu!
Toi qui mis la pitié, Athanaël's aria from Thaïs
Toi qui mis la pitié dans nos âmes,
Dieu bon, louange à toi!
J'ai compris l'enseignement de l'ombre.
Je me lève et je pars!
Car je veux délivrer cette femme
des liens de la chair!
Dans l'azur je vois penchés vers elle,
les anges désolés!
N'est-elle pas le souffle de ta bouche, Seigneur!
ô Seigneur! Ah!
Plus elle est coupable et plus je dois la plaindre!
Mais je la sauverai! Seigneur!
Donne-la moi, donne-la moi!
Et je te la rendrai pour la vie éternelle!
Frères! frères! levez-vous tous!
Levez-vous tous! venez! venez!
Ma mission m'es révélée!
Dans la ville maudite, il faut que je retourne...
Dieu défend que Thaïs s'enfonce davantage
Dans le gouffre du mal et c'est moi
Qu'il choisit pour la lui ramener!
Voilà donc la terrible cité!, Athanaël's aria from Thaïs
Voilà donc la terrible cité!
Alexandrie! Alexandrie!
Où je suis né dans le péché;
L'air brillant où j'ai respiré
L'affreux parfum de la luxure!
Voilà la mer voluptueuse
Où j'écoutais chanter la sirène aux yeux d'or!
Oui, voilà mon berceau selon la chair,
Alexandrie! O ma patrie!
Mon berceau, ma patrie!
De ton amour, j'ai détourné mon coeur.
Pour ta richesse, je te hais!
Pour ta science et ta beauté, je te hais! Je te hais!
Et maintenant je te maudis
Comme un temple hanté par les esprits impurs!
Venez! Anges du ciel! Souffles de Dieu!
Parfumez, du battement de vos ailes,
L'air corrompu qui va m'environner! Venez!
Tu sais, Ô Palémon, Athanaël's aria from Thaïs
Demeure auprès de moi;
il faut que je confesse le trouble
De mon âme à ton âme sereine.
Tu sais, Ô Palémon, que j'ai reconquis
L'âme de celle qui fut l'impure Thaïs;
Une orgueilleuse joie a suivi ce triomphe
Et je suis revenu vers ce désert de paix!
Et bien, en moi la paix est morte!
En vain j'ai flagellé ma chair,
En vain je l'ai meurtrie!
Un démon me possède!
La beauté de la femme hante mes visions!
Je ne vois que Thaïs, Thaïs! Thaïs!
Ou mieux, ce n'est pas elle,
C'est Hélène et Phryné c'est Vénus Astarté,
Toutes les splendeurs et toutes les voluptés
En une seule créature!
Je ne voix que Thaïs! Thaïs! Thaïs!